Au plus profond d'une crevasse.

Dans les montagnes, au bord d'une crevasse un cadavre mutilés par des charognards tant sa main vers le font du gouffre. Une jeune demi-elfe est assise au fond de celle-ci. Ses habits blanc de lin sont couvert de lacérations et de sang. Sur son visage on peut voir deux traînés de sang séché partant des yeux dans lesquelles deux éclats de roches s'y sont logés. Cela faisait deux jours qu'elle était là. Pour survivre elle avait bu la rosée du matin cependant elle n'avait rien mangé. C'était une belle journée d'été quand Aëlis et son maître était partie cueillir quelques herbes médicinales dans les montagnes du monde de Fééria. La nuit tombait lorsqu'un homme surgit de la pénombre pour se jeter sur le maître d'Aëlis. Celui-ci maîtrisant la magie druidique à un haut niveaux fit poussé des lianes, lichens et d'autres végétaux qui ralentirent l'homme encapuchonné. Cependant l'assassin trancha la frêle végétation et se rua vers Aëlis, la bouscula, puis fut projeté en arrière par un sort d'air. Aëlis chuta dans une crevasse mais son maître lui agrippa la main. Cependant l'Assassin repris ses esprits et attaqua traîtreusement le druide en lui perçant les deux poumons. Le corps sans vit lâcha Aëlis qui chuta en se frottant contre la paroi pour ralentir sa chute. Aëlis ne désirait qu'une chose: découvrir l'assassin de son maître ou son commanditaire.....

Les langues de soleil avaient tournoyé toute la journée et Velek se sentait épuisé. Son retour à Féeris l'avait éreinté et la mort de celui qu'il considérait comme son Père spirituel avait anéantit la moindre force qu'il lui restait. Triste et perdu, il partit trouver refuge dans les Hautes Montagnes, là où l'air pur et bienfaisant guérit bien des maux.

Il était midi lorsqu'il arriva à la cime d'un pic, dit le Pic Mortuaire. Pour dire, la paroi rocheuse était parsemée d'une multitude de crevasses vertigineuses, trous béants toujours prêts à vous attirer dans les limbes de leur ténèbres. Une plus particulièrement attira son attention : plus verte que les autres, de la végétation avait poussé récemment aux bords de la crevasse, une végétation dense et fournie. Rien avoir avec les maigres pousses qui s'affrontaient tout au long du chemin. Velek s'approcha donc de cette curieuse oasis, prudent néanmoins. Des traces de lutte jonchaient le sol.

*Que diable s'est-il donc passé*

Entrainé à la chasse, il n'eut aucun mal à reconnaitre les empreintes de sang séché qui le menèrent directement dans la crevasse. L'humidité refroidit brusquement l'atmosphère lorsqu'il se pencha au dessus, rafraichissant ses joues empourprées de chaleur. C'est alors qu'il aperçut une forme indistincte dans les abysses, une forme qui semblerait même humanoïde. Sa curiosité l'amena à l'interpeler :

_Eh ooooh, y a-t-il quelqu'un en bas ?

Aëlis entendit une voix d'homme appelant du haut de la crevasse. Elle tourna machinalement la tête vers l'appelle.

-Oui! Venez me chercher! dit-elle avec une voix cassée.

le miracle qu'elle attendait devenait réalité, une créature était venu la sauvé. Elle esquissa un sourire et tenta de se lever. Après quelques essais infructueux elle y renonça. Elle attendit patiemment que l'homme en haut de la crevasse lui réponde et la sorte de là. Une douleur vive la saisi au ventre. Elle compressa celui-ci en essayant de résister à la douleur soudaine. Une de ces blessures s'était ouverte et le sang commençait à maculer ses habits. Elle cria:

-S'il vous plais aidez-moi...... vite....

La jeune voix féminine qui s'échappa du gouffre perturba Velek qui ne s'attendait pas à cet échos si troublant, émanant un gémissement causalgique. La plainte déchira le silence ce qui activa le chasseur mais il ne savait que faire. Il chercha frénétiquement un moyen de sortir cette pauvre femme de sa souffrance.

_Calmez vous, surtout ne bougez pas. Je vous promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour vous sortir d'ici, rassura-t-il d'une voix chaude et protectrice.

Mais au fond de lui, la panique commençait à agir embrouillant ses idées et paralysant ses membres. Il ne détenait que son épée et la maigre besace qu'il transportait ne pouvait aucunement aider.
Aux alentours tout n'était que nature, il ne pouvait par conséquent compter que sur ses propres aptitudes. D'après ses estimations le gouffre mesurait environ quatre mètres de profondeur, l'idéal serait d'arriver à trouver une liane. En pleine montagne la difficulté était de taille. Mais en observant attentivement les environs, la plante qu'il allait quérir ne parut pas si rare et c'est avec étonnement qu'il constata effectivement que plusieurs de ces plantes couvraient le sol. Etrangement, elles n'entouraient seulement que la crevasse qui emprisonnait la jeune fille ; les autres en étaient dénuées.
Miracle ou simple coïncidence, il ne pouvait le dire. Une chose était sure : cette pauvre femme avait une chance de s'en sortir.

Il coupa alors la liane la plus grande et confectionna un noeud afin que la jeune femme puisse s'agripper aisément. Après s'être assuré qu'elle serait assez solide, il la lança délicatement au fond du gouffre.

_Je vais vous tendre une liane. Accrochez vous comme vous pouvez, je vous remonterai.

Sa voix était beaucoup plus assurée et son intention déterminée...

L'elfe tenta d'agripper d'une main la liane, qui, était descendu juste à côté d'elle et gardant une main sur une de ses entailles s'étant ouvertes. Aëlis eu cependant du mal à trouvé la liane que l'homme en haut de la crevasse lui avait envoyé. Après une dizaine de secondes, elle la trouva enfin. S'y accrochant fermement elle cria:

-J'ai réussi à m'accrocher... elle étouffa gémissement de douleur avant de poursuivre. Remontez moi vite, supplia-t-elle.

Elle se sentit soulever lentement mais sûrement du fond de la crevasse. Elle appréhendait la rencontre qu'elle allait faire en haut du gouffre si elle y arrivait. Son maigre bras avait bien du mal à rester accrocher à la liane et à cause du sang qu'elle avait déjà perdu elle risquait si ne maintenait pas sa main sur sa blessure, elle risquerait de tomber inconsciente ou au pire de mourir...

Une fois que Velek sentit la jeune Femme s'accrocher il la remonta avec toute la célérité dont il était capable malgré sa fatigue, avec néanmoins une certaine délicatesse. La voix déchirante de cette victime lui avait en effet vivement fait pressentir que la blessure qui l'infligeait n'était pas bénigne, la brusquer était donc hors de question. La liane tremblait de plus en plus révélant la faiblesse grandissante de la jeune Femme, une chute serait mortelle ce qui incita l'Humain à redoubler d'efforts pour maintenir son rythme et la sauver.
Il pouvait désormais l'apercevoir au milieu du trou béant puis la déposa sur le sol en prenant garde de se placer loin de l'abysse infernale qu'elle venait de quitter. La lumière éclaira son visage et Velek reconnu les traits si particuliers des Elfes, fins et magnifiques. Mais elle était exténuée et son expression révélait l'extrême souffrance qui la tenaillait. Il porta donc son attention sur son abdomen ensanglanté. La plaie était profonde, elle avait besoin de soins de toute urgence. Malheureusement ses connaissances en médecines étaient trop peu fournies pour ce genre de blessures. Son premier réflexe fut donc d’appliquer un linge mouillé et de compresser afin d’éviter qu’elle ne perde plus de sang.

Il s'adressa à son fidèle compagnon :
*Hyrro, vole jusqu'à Féeris et va voir l'apothicaire . Essaye de lui faire comprendre que j'ai besoin de son aide au plus vite. Je vais redescendre la montagne, mais s'il arrive en chemin tout sera plus simple*

L’idée était de faire un pansement provisoire en enroulant une bande de vêtement autour de sa taille. Mais il savait que cela ne suffirait pas. Peut-être que l’Elfe saurait quoi faire :

_ Excuser mon manque de connaissance jeune demoiselle, mais je ne sais trop que faire pour vous soigner convenablement. Si vous avez des conseils à me procurer je ne les refuserais point. Je vous porterai ensuite à Féeris sur mon cheval.

Désarmé face à une telle situation, il se désolait de ne pas pouvoir faire plus…