Une fuite imprévue ...

Habitant Nombre de messages : 241 Age : 28 Date d'inscription : 09/09/2007

La jeune fille sentait le vent ébourriffer ses cheveux longs. Le cerf sautait de fourrés en fourrés, empruntant tantôt des chemins dégagés, tantôt des amas de broussailles que ses puissantes pattes lui permettaient de sauter.
Enfin, tout tremblant, il finit par s'arrêter. Yilla glissa de son dos et atterrit légèrement sur le sol moussu. Autour d'elle, tout n'était que bois, forêt.
Elle était perdue !
Jamais elle n'avait vécu sous le couvert des arbres, et cette sensation d'être recouverte, enfermée la mettait mal à l'aise.
Aucun possibilité de fuite pour elle ici.
Le cerf sembalit toujours sur ses gardes. Ici, la forêt était plus sombre et les arbres plus serrés.
L'angoisse serra la gorge de la jeune fille. Elle caressa le dos du cerf, réfléchissant toujours à une solution...

Quelle surprise ! Dans son élan, Capi avait couru sans réfléchir où il allait. Il avait été plutôt loin... La vue du dragon l'avait fait fuir, cet être là n'était rien d'autre qu'un prédateur pour les siens... Mais il avait laissé Ylan en arrière... Etait-il en danger ? Il espérait que non... Enfin, sa course effarouchée n'avait pas que des points négatifs... Sa précipitation l'avait mené loin du village, loin de son ami Elfe, mais même s'il connaissait l'endroit pour dangereux, il s'était rapproché du troupeau... Voilà pourquoi ces arbres et cette atmosphère lui était familière... Seulement, il ne devait pas traîner là, c'était un des terrain de chasse des loups... Tranquillement, pour ne pas faire paniquer la jeune fille à son côté, le cerf inspecta les alentours. Pas de danger immédiat. Alors, il pouvait se reposer un peu... Il se déplaça un peu plus loin, pour brouter l'herbe tendre... C'était bien meilleur quand il n'y avait pas d'épines...
Yllia le suivait dans ses infimes changements de position. Elle était inquiète. Et Capi la comprenait, il y avait de quoi... Il était son seul repère dans cette végétation inconnue... Alors, il releva la tête. Voulait-elle se nourrir elle aussi ? Mais la perplexité fit place dans l'esprit du cerf. Même si elle avait quelque chose qui ressemblait à ses cousins équins, rien ne garantissait qu'elle se nourrisse comme eux. Comme les Elfes, alors ? Le cerf commença à la pousser doucement, du bout du museau, vers un buisson couvert de baies. Que ce soit de l'herbe ou des fruits sauvages, la jeune fille trouverait bien son bonheur... Voyant qu'elle avait compris, Capi fit un mouvement de tête pour lui indiquer l'absence de danger, et se remit à brouter. Ils avaient tout leur temps...

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Yilla sauta lestement sur le sol moussu, tout en restant près du cervidé. Cet endroit lui était totalement inconnu...
Elle sentit soudain le doux museau de Capi effleurer sa main, puis la pousser plus vigoureusement. Elle remua les oreilles, puis avisa un buisson où poussaient quelques baies rouges. Cela se mangeait sans doute. Yilla en prit une délicatement, puis s'asssit à terre, tandis que le cerf continuait de brouter. Son odeur douce, qui ressemblait légèrement à celle des chevaux, était apaisante pour la jeune hybride. De plus, ces baies étaient délicieuses. Bientôt, Yilla sentit sa faim s'apaiser. Maintenant, il fallait sans doute rentrer, pour que le cerf retrouve son maître...
Mais, cette forêt dégageait une aura bienfaisante, et la jeune fille n'était pas pressée de la quitter.
Soudain, une odeur étrange parvint à ses narines sensibles. Elle dressa les oreilles et s'immobilisa. De son côté, le cerf aussi semblait aux aguets. Bientôt, un léger bruit de pas se fit entendre. C'était le bruit d'un animal qui se déplaçait silencieusement de fourrés en fourrés, pour essayer de ne pas se faire remarquer. Yilla reconnut alors cette odeur, qu'elle avait déja rencontré auparavant...
Un loup !
Son premier réflex fut d'avertir Capi du danger. Elle poussa un petit cri et bondit vers lui. Un frémissement parcourut l'échine du cervidé.
Yilla enfourcha souplement l'animal et se recroquevilla sur son dos. Elle, elle n'avait pas les longues pattes du cerf, ou celles des chevaux. Chaque fois, elle avait compté sur l'aide de son frère pour échapper au danger. Maintenant, elle espérait que le cerf courrait vite, car plusieurs autres prédateurs se rapprochaient. Bientôt, une paire d'yeux jaunes ét_incela dans le fourrés le plus proche...

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