La cérémonie

Lam'rya poussa un couinement quand ils atterirent brutalement sur le sable.
Elle sentit son aile craquer et une douleur fulgurante la traverser.
Mais peu lui importait ses souffrances, une idée l'obsédait : la drow et son dragon l'avait sauvée. Oui, ils l'avaient SAUVEE d'une mort certaine !
Elle ne comprenait plus rien.
C'était pourtant eux qui avaient provoqué la chute de la dragonne !
Elle entendit les serres du Sournois griffer la terre lorsqu'il atterrit près d'eux. Elle ouvrit ses paupières lourdes et vit le Rouge se redresser.
Il avait le museau éraflé mais ne semblait pas gravement blessé.
La dragonne essaya de se relever mais la douleur de son aile la projeta à terre en lui faisant pousser un énorme rugissement.
Puis, tout se troubla...elle voyait le Sournois qui regardait la jeune drow.....le Rouge rugit...Elle entendit des voix lointaines...des bruits de pas...
Puis ses yeux se fermèrent et elle sombra dans le noir, perdant connaissance....

Karal se leva, étourdie. Complètement couverte de terre sèche, elle toussa un peu en se redressant douloureusement. Sa première pensée fut pour les dragons. Allaient-ils bien? Elle fut soulagée quand elle vit le sien se relever. Blessures mineures, heureusement. La Blanche avait une aile cassée. Mais elle était vivante. Karal ne put empêcher un magnifique et sinistre sourire de Drow d’apparaître sur son visage. Et le Noir qui les avait rejoints! C’était presque trop beau! La dragonne perdit connaissance. De mieux en mieux; elle n’opposerait aucune résistance. Elle vit quelques-uns des siens qui approchaient. Fièrement, elle les attendit. Elle avait hâte de raconter cela à Craz! Mais elle se tourna vers le dragon noir. Il le dévisageait toujours. Ceci l’agaçait, mais elle ne le laissa pas paraître. Il fallait qu’il se fasse capturer aussi. Elle le toisa d’un regard calme et un peu ironique.

**Bon, toi, maintenant. Qui es-tu? Que me veux-tu?**

Elle se rendit compte que son pied lui faisait souffrir. Elle grimaça un peu. Les autres Elfes noirs s’affairaient à emporter la dragonne à l’aide de force et de magie. D’autres ne savaient pas trop que faire avec le Noir, mais ils attendirent que Karal eut fini de lui parler. Enfin, c’est ce qu’ils devinèrent, car ils n’entendaient rien.

***

Quand Lamërya se réveilla, elle était dans une grande cage aux barreaux noir-luisant. Un collier était autour de son cou, et des chaînes lui étaient reliées. La pluspart de ses blessures n’étaient plus là, mais son aile était encore douloureuse.

**Ne soit surtout pas reconnaissante envers nous.**, souffla une voix grave.

C’était le dragon rouge, dans une cage un peu plus loin. Les Drows ne lui faisaient pas encore assez confiance pour le laisser libre dans le campement.

Quand Lam'rya se réveilla, elle était dans une grande cage aux barreaux noir-luisant. Un collier était autour de son cou, et des chaînes lui étaient reliées. La plupart de ses blessures n’étaient plus là, mais son aile était encore douloureuse.

**Ne soit surtout pas reconnaissante envers nous.**, souffla une voix grave.

C’était le dragon rouge, dans une cage un peu plus loin.
La dragonne grogna, l'esprit encore embrumé par cette aventure.
Elle pris soudain conscience de sa situation, du collier et des chaines qui l'entravaient !
Elle rugit et tira, tira tant qu'elle put, mais rien n'y fit.
Elle abandonna, puis se tourna vers le Rouge et lui demanda :

*Quel est ton nom, à toi ?*

Le dragon grogna avant de répondre...

Les cris étaient ceux des elfes noirs plus ou moins affairés qui se lançaient des instruction sou des injures... Pas une trace de panique dans leur comportement, toujours dignes, telle était leur noblesse... Craz regardait l'activité intense du camp qui avait pour but de mener à bien la capture des Dragons libres qui se battaient en hauteur. Cela intéressait finalement bien peu le jeune insouciant, il leva vite les yeux vers le ciel, où trois ombres se détachaient devant les nuages cotonneux. L'une d'elles était différente, car le dragon avait une passagère... L'elfe noir reconnut dans l'ombre claire le dragon qui avait amené sa compagne jusqu'à lui, responsable de son moment d'égarement... Il l'avait à peine entraperçue, mais il savait ce qu'il en était... Le troisième était cependant inconnu au bataillon, il ne faisait pas partie de leurs rangs. C'était un dragon sauvage... Craz comprit également que Karal devait ramener les deux autres dragons aux clan, tâche malaisée pour une seule personne, mais à la hauteur des capacités de la jeune femme. Il ne pouvait rien faire, que l'encourager mentalement, ce qu'il fit de tout son coeur...

Même blessé, le jeune elfe noir était attentif au moindre mouvements des adversaires, et était en conséquent au premières loges pour admirer les voltiges aériennes, les attaques particulièrement agressives sans perdre en souplesse... Il assista également le temps de pause qui immobilisa les dragons, mais apprécia le fait que cela n'était que le témoignage d'un combat plus subtil...
Concentré sur la compréhension de l'affrontement invisible, il ne comprit pas tout de suite pourquoi le corps de la dragonne blanche se renversa, et tomba vers le sol sans se rattraper. Il saisit en revanche la manœuvre du rouge commandé par Karal... Cette dragonne n'était pas faible, elle tenait tête à deux dragons simultanément... Ce serait une perte considérable pour le clan... Mais Craz anticipa très nettement ce qui allait se produire, alors que le dragon de l'elfe noire se rapprochait du sol à une vitesse vertigineuse. Il se mit à courir dans la direction approximative où elle allait atterrir, le guérisseur n'eut pas le temps de le retenir.

- Karal !

Il n'était pas conscient de l'effet de son cri, mais sa main devant sa bouche retint du sang. Il la regarda, mais continua d'avancer malgré les poumons qui lui brûlaient. Il n'allait pas assez vite, et vit de loin le nuage de poussière grossir sous l'impact. Il courait encore. Il voulait voir si elle allait bien... Mais il tomba à genoux. Ses yeux impuissants contemplèrent le nuage épais, qui ne laisserait rien entrevoir tant que les particules en suspension ne se seraient pas déposées au sol. Il s'assit alors sur ses pieds, et leva la tête vers ce bleu détestable. Au dessus de lui, beaucoup moins haut que lors de la bataille, l'ombre du dragon noir... Un espoir fou lui vint... C'était un sauvage, par définition robuste, qui résisterait à son intrusion, mais c'était sa seule chance... Il se concentra.

*D'où viens-tu ?*

Au dessus de lui, l'ombre s'immobilisa en vol stationnaire. Craz avait fermé les yeux, il ne le vit pas. Il fut en revanche assez surpris d'obtenir une réponse.

*Cela t'importe-t-il ?*
*Pas tant que ça... Je ne savais pas quoi dire...*
*Tu ne réussiras pas à me dominer.*
*Je n'ai pas la moindre envie de te dominer.*

Un silence mental s'ensuivit, dont l'elfe noir était le seul conscient. S'il en jugeait au peu d'émotions qu'il percevait au travers du fragile lien qu'il avait établi, le dragon était passablement déstabilisé par sa réponse.

*Qui es-tu ?*
*Que t'importe de le savoir ? Le nom donne un pouvoir à celui qui le connaît sur celui qui le connaît.*
*Je m'appelle Craz.*
*Croyais-tu m'avoir aussi facilement, Craz ?*

Le nom de l'elfe noir raisonna dans sa tête comme un coup de poignard entre ses tempes. Le cerveau de Craz coupa les contacts, alors que son corps subissait le contre-coup de l'attaque. Le sang s'épanchait dans ses poumons, laissant sur le sable une trace à la sortie de sa bouche...

- Mais quel idiot !

Pensant que la faiblesse de Craz était la seule responsable de son effondrement, le guérisseur s'était malgré tout précipité vers lui lorsqu'il l'avait vu à terre. Il réquisitionna deux elfes qui traînaient par là pour le porter à nouveau dans la tente. Ceux-là auraient certainement préféré s'occuper des dragons, mais il y a avait bien assez de peuple autour pour s'en charger.

Assez loin de là, le nuage retombait, sans que Craz ne puisse le voir. Karal allait bien. La blanche et le rouge était posés plus ou moins dignement à côté d'elle, relativement indemne du choc. Le noir s'était posé devant elle, et la fixait. Ce n'était pas un hasard. Car si Craz l'avait sentit perturbé, lui avait senti en échange son but, et la dernière phrase informulée de l'elfe inconscient était arrivée jusqu'à ses oreilles intérieures.
Le dragon noir inclina sa tête massive, non en signe de soumission, mais de respect. Le dragon ne répondit pas à l'elfe noire, mais lorsqu'il transmit les pensées de Craz, simplement, ainsi que les émotions qui accompagnaient ces mots, elle n'avait aucune mal à deviner ce qu'avait fait son compagnon...

*Tu étais ma seule chance de voler avec elle...*

**Je m'appelle Orkro.**
Il soupira, puis une nostalgie douloureuse se réfléchissaient dans ses yeux. Son accent un peu rude reflétait son ancienne vie de dragon des montagnes.

**Mais on m'apellait Kro.
Son regard vague se perdait au loin.
Depuis deux semaines que j'ai été capturé... Mais même pas passé deux jours ici. Je les hais. Tous. À partir de maintenent, tu ne peux qu'espérer te métamorphoser vite en l'espèce de monstre en laquel ils ont l'intention de te faire devenir...**

En fait, Orkro s'en voulait un peu de vouloir anéantir tout espour de la dragonne. Mais il avait assez vécu de souffrance pour vouloir lui épargner.

***

*Tu étais ma seule chance de voler avec elle…*

Le sourire victorieux sur le visage de Karal se figea. Sa respiration aussi. C’était la voix de Craz. Le temps se passait au ralentit pour elle. Ses yeux toujours dans ceux du dragon avaient cependant perdus toute leur assurance. Que… Quoi?

Suivant le regard baissant du Noir, à travers la poussière étouffante qui se dissipait lentement, elle vit non loin d’elle, le corps une nouvelle fois inconscient de Craz. Il était porté par deux autres Drows. Visiblement presque aussi mal en point que la dernière fois. Pourquoi? Que faisait-il là? Elle resta quelques secondes immobile, ses pensées luttant sur comment elle devait réagir. Était-il… Mort? Puis, comme frappée d’une décharge électrique, elle sortit de sa stupeur et voulut se précipiter vers eux. Mais elle ne put que faire quelques pas. Le guérisseur les escortait, mais il la vit. En fait, il vit surtout l’étrange angle de son pied comparativement à sa jambe. En grommelant, l’air très en colère, il se dirigeait à grandes enjambées vers elle.

-Quel imbécile! Vraiment! Je me demande sérieusement s’il le fait exprès! Ce serait probable…
-Euh, pardon, mais peux-tu me dire qu’est-ce…
Mais sa bouche refusa de prononcer le reste. L’autre fit comme s’il n’avait rien entendu et continua de pester en marmonnant.

-Bon. Un autre mal en point! Ah, ces jeunes! On poursuit des dragons, on se divertit en se chamaillant avec des Elfes, on se croit capable de faire mille exploits, et qu’est-ce qui s’occupe de leurs petits bobos? Hum?

Il soupira d’impatience. Karal sourit presque devant l’exaspération du guérisseur qui semblait avoir momentanément oublié toute dignité. Le guérisseur était probablement le seul «ancien» du clan qui semblait parfois «sympathique», si on pouvait appeler ça ainsi…

-Suis-moi. Et que je ne te reprenne pas comme l’autre à amuser de réduire mes heures de travail à du temps perdu. Je vous averti que la prochaine fois, je vous laisse vous débrouiller! Viens.
-Euh…

Il fit demi-tour et marcha en direction de ses quartiers. Karal ne voulait pas penser à autre chose. Sans broncher, et en boitant, elle le suivit. Mais soudain, une chose lui revint en mémoire. Sa dague… Elle ne l’avait même pas rapportée…

Lorsque Karal entra dans la tente des guérisseurs, elle vit que Craz était déjà allongé, à la même place que quand elle l'avait quitté, sauf que plusieurs personnes s'activaient autour de lui. Puisque le soigneur qui s'était initialement occupé de lui était allé chercher un second blessé, d'autres l'avaient pris en charge... Et à en juger par leur concentration, c'était plutôt sérieux... Le guérisseur installa Karal un peu plus loin, assise sur une chaise, ce qui suffisait pour sa jambe... Etait-ce voulu ou non, mais il l'avait placée face à la couche de Craz, de sorte qu'elle pouvait le voir par intermittence entre les médecins...

Le jeune homme était toujours inconscient, et elle avait la vague impression qu'il ne se réveillerait pas aussi facilement, cette fois... Peut-être parce que, contrairement à la première fois, il était complètement inerte... Et puis, les elfes noirs ne s'étaient pas embarrassés de garder sa chemise intacte, ils l'avaient déchirée pour y accéder à la blessure. La plaie qui s'était rouverte avait donc été mise à jour, et c'était mauvais signe : cette fois, les soins magiques ne suffisaient pas... Ce qui pouvait rassurer la spectatrice était qu'ils ne prendraient pas la peine de faire quoique ce soit pour lui s'il avait rendu son dernier souffle... Mais un détail lui sembla étrange : ils ne colmataient pas la blessure : pour le moment, ils se contentaient d'éponger le sang tout prononçant des formules obscures...
Bientôt, le fluide vital cessa de s'écouler de lui-même, et seulement, il bandèrent le torse du blessé. Karal comprit alors qu'ils avaient procédé dans cet ordre pour éviter que Craz n'étouffe : si trop de sang s'épanchait dans ses poumons, il mourrait à coup sûr... Laissant le corps mal en point au repos, les guérisseurs s'éloignèrent. Il n'y avait plus grand chose à voir non plus pour Karal, si ce n'était le visage de Craz, qui semblait dormir tellement il était paisible...

- C'est terminé.

Les yeux de l'elfe noire se fixèrent sur le guérisseur à ses pieds, dont elle avait quasiment oublié la présence... Elle vit que sa cheville était bandée, et sentait un baume qui la réchauffait doucement agir en dessous. Observer les soins que l'on apportait à son compagnon lui avait fait oublié sa propre douleur. C'était peut-être bien volontaire, après tout... Elle s'en rendait compte, maintenant... Il avait eut le temps de l'ausculter, de diagnostiquer ce qui semblait a posteriori une entorse, de replacer l'articulation dans la continuité du mollet, et de bander le tout pour maintenir l'ensemble solidaire...

- Il faudra éviter de forcer sur ta cheville, mais si tu fais attention, tu n'auras peut-être même pas besoin de béquilles...

Le regard du guérisseur était éloquent. Il faisait ce qu'il avait à faire, mais ne plaisantait pas, il était hors de question pour lui de procéder une nouvelle fois à l'opération. L'emboîtement des os était désormais plus instable, mais il n'y avait aucune raison que cela recommence... si elle ne faisait pas de bêtises...

L'elfe noir se sentit alors observée. Elle fit sa mise au point sur le fond de la tente, et remarqua que le visage de Craz était tourné vers elle. Visiblement, plutôt, tombé, vers elle. Il semblait toujours ailleurs, mais pourtant, elle distinguait sous les cils, faible mais bien présente, une lueur bleue...

* Okro... Moi, je suis Lam'rya... Je regrette de ne rien pouvoir faire pour toi...*
Cependant, une idée commençait à germer dans sa tête.
Elle en parla à Kro :

* Dis-moi, pense tu que ces cadenas qui ferment les cages et les chaines ont des protection magiques ?"

...

Le Rouge laissa échapper un nuage de fumée en guise de soupir.

*Oui, j'en suis presque certain. En tout cas, j'ai déjà essayé de les briser... Sans résultats, comme tu vois. Tu aurais voulu les défoncer?*

Orkro, malgré la situation de malheur dans laquelle ils étaient, était heureux de pouvoir parler librement à quelqu'un qui pouvait le comprendre. À deux, ils auraient peut-être une chance... minuscule... de s'évader. En tout cas, ce serait peut-être plus facile d’endurer la vie ainsi.

***

Karal fut quelques instants à regarder les yeux bleus qui se détachaient étrangement du visage noir de Craz et à se demander s’il était conscient. Et puis, quelle importance. Finalement, devinant qu’elle était devenue de trop dans la petite pièce où s’afféraient déjà plusieurs personnes, elle sourit simplement à Craz qui ne bougeait toujours pas, se leva et sortit. Elle déambula un peu dans les chemins sombres du village qu’elle connaissait bien. Ils avaient fait du bon travail, là-bas. Elle pouvait marcher presque normalement. La douleur ne la dérangeait plus. Les quelques personnes qu'elle croisa lui adressèrent qu'un petit signe de tête rapide, pour démontrer simplement qu'ils l'avaient vu. Karal n'avait jamais été bien proche d'autres membres du clan, et elle n'était pas d'humeur à converser. Ce n'était de toute façon pas vraiment dans la nature de sa race.

Elle avait entendus des bribes de la conversation de son dragon. Il lui faudrait un peu plus d’entrainement pour rester en contact avec son esprit 24 heures sur 24, mais elle se dit que ce n’était pas si mal. Un lien s’était déjà établi entre elle et le dragon rouge, malgré lui. La magie avait été pour beaucoup. Elle avait entendu son nom. La vague d’émotions qu’avait ressentit Orkro en se nommant avait été si grande que l’Efle Noire l’avait ressentie. Mais ça n’avait pas beaucoup d’importance. Elle le contrôlait déjà pleinement. Par contre, elle avait une étrange envie de lui parler. Qu’il lui adresse la parole. C’était la seule chose qu’il lui avait refusé. Bof, il se décidera bien un jour.

Mais Karal eut une autre idée. Le dragon noir, lui? Où était-il? Elle ignorait si les autres l’avaient mis en cage, tout comme le sien. D’ailleurs, elle ne s’était même pas rendu compte quand ils l’avaient amené. Karal grommela. Elle devait le surveiller mieux que ça à l’avenir, si elle voulait être à la hauteur de sa nouvelle fonction de dragonnière.

Curieuse de savoir ce qu’il était devenu, Karal appela mentalement le Noir.

* Non, je n'avais pas l'intention de les casser mais plutôt de les ouvrir...*
Elle exposa son plan à Okro :

* Peut-être pouvons-nous allier nos forces mental et attquer le mécanisme des cadenas...*

Soudain, elle s'interrompit.

* Personne ne nous entend ?*

...

Si Orkro avait été un humanoïde, il aurait sans doute haussé les épaules.

-Si tu veux… On peux essayer, mais je doute fort du résultat. Non, personne n'est dans les alentours. ...je crois.

Le Rouge se concentra de façon à rassembler ses énergies, mais une idée germa dans sa tête. Il s’interrompit.

-Ta cavalière, l’Elfe. Peut-être pourra-t-elle nous aider… Ce serait de la folie pour elle, mais penses-tu qu’elle réussirait?

***

Karal avait bien vu qu’il n’était pas dans le village et qu’il s’était sauvé. Elle avait été déçue qu’il ne n’avait pas été maîtrisé par les siens, mais cela ne la surprit pas. Elle n’était pas vraiment fâchée. De toute manière, elle n’en était pas responsable, elle avait fait son travail. Point. Elle lâcha un soupir se dirigea lentement sur une colline près de leur campement.

-Je me demandais… Je me demandais si tu savais ce qu’il lui était arrivé. Enfin, je me demandais ce qu’il c’est passé.

Karal se rendit compte combien Carz comptait à présent pour elle. Elle était inquiète. Une première pour elle. Elle ignorait comment le Sournois allait réagir. Elle arriva en haut de la colline et s’assit sur une grosse pierre froide. On voyait d’énormes nuages lourds et obscures qui arrivaient vite poussé par les violentes bourrasques fraîches qui soufflaient en rafales sur la pleine vide, dans la forêt et entre les branches des arbres morts. Karal plissa les yeux, tentant de voir s’il survolait les alentours. Le vent glacial semblait s’acharner sur les cheveux blancs se Karal, mais elle ne sentait pas le froid. Le ciel devint sombre…

Lam'rya poussa un petit grognement.

* Elle est partie... Je ne sais pas où elle peut être mais je peux peut-être la contacter..."

Elle déploya sa force mentale, tâcha tant bien que mal de ne pas éveiller les soupsons des drows.
Soudain, elle sentit la présence de la jeune fille. Alors qu'elle allait le dire à Okro, elle sentit une autre conscience...

* Le Sournois ! Il revient ! *
* Le quoi ?*
* Le Noir, celui qui a vaguement aider ta cavalière. Il plane au dessus de la forêt, hors de vue des drows...*

Elle tenta d'ignorer cette présence et contacta la jeune Elfe :

* Elmira ? *
* Oui ?*
* C'est moi, Lam'rya ! J'ai besoin de ton aide...*

Elle lui expliqua leur plan.
La jeune Elfe accepta de les aider.
Mais alors qu'elle associait ses forces à celles des dragons, un esprit bloqua le contact : le Sournois !
Lam'rya sentait la colère monter dans l'esrit d'Okro mais elle pria pour qu'il se retienne...

Karal était surprise de la situation quand elle en prit conscience, qui ne fut que beaucoup plus tard. Même agréablement. En fait, une partie d’elle-même n’était pas la moins du monde surprise, comme si elle s’attendait à converser avec le sournois, comme ça, sur une colline. De loin, ils devaient faire penser à une jeune apprentie attentive et à un dragon qui lui enseignait sa sagesse. Karal ressentait même du respect envers lui. Elle acceptait peut-être même le fait qu’il n’avait pas été maîtrisé. De plus, quelque chose en l’imposante bête lui faisait croire qu’il ne se ferait pas facilement avoir. Elle avait été impressionnée par la force mentale du Sournois. Pas mal pour un sauvage…

Elle restait là, songeuse, pensant à ce que le dragon avait dit. Sur elle et sur Craz. Mais ses pensées avaient été interrompues par une expression qui semblait moqueuse.

*Tes petits protégés tentaient de rompre la barrière magique qui les retient...*

Karal leva un sourcil. Elle doutait qu’ils réussissent à percer les protections que les sorciers avaient mises en place sur les portes des cages. Elle ne savait pas exactement de quoi il n’agissait, mais normalement, il n’y aurait pas eu de place pour le doute. Se pourrait-il quand-même qu’il y ait une faille? L’Elfe noire se concentra pour capter toute conversation ou même pensées venant du Rouge.

Le rouge poussa un hurlement de colère qui aurait intimidé n’importe quelle créatures qui avait une intelligence suffisamment élevée pour être consciente que ça vie pouvait être en danger. Avant, Orkro aurait sans doute gardé son calme, et préféré user la ruse pour ne pas se faire remarqué, mais ces dernières semaines de traitements à la Drow avait fini par brouiller sa conscience et son sang-froid. Une rage meurtrière monta en lui contre celui qui avait fait échouer une possibilité de salut. Puis, il sentit les pensées de la dragonne qui tentaient de l’apaiser doucement, mais fermement. Il se calma au prix de grands efforts. Les quelques Elfes noirs à proximité des cages tournèrent la tête, plissèrent les yeux et empoignèrent rapidement le manche de leurs armes, prêts à divers éventualités. Mais ils virent bien que les dragons étaient bien prisonniers et retournèrent à leurs activités, tout en gardant un œil sur eux. Ce n’était pas la première fois que le pauvre rouge rugissait ainsi, désespéré. Mais il fallait dire qu’il y avait peu de personnes près de l’endroit isolé des cages.

Karal leva la tête sous l’effet de la surprise quand elle entendit, quelques secondes après, le hurlement venant de son dragon. Le cri résonna dans sa tête comme si elle avait été tout près. Elle sentait toute la colère, mais discerna une teinte d’espoir dans la tête du Rouge. Et surtout une grande détermination. Ah, non! Elle était si près du but…

-Ils ne parviendront pas à s’échapper…, murmura-t-elle en essayant de se convaincre elle-même.

Mais elle pensait aussi au châtiment qu’elle recevrait si jamais cela arriverait. Les chefs la désigneraient certainement comme coupable, vu que le dragon était à présent sous sa responsabilité. Elle n’avait pas peur, mais…

Karal soupira. Il ne fallait prendre aucune chance de ce côté-là, elle le savait. Elle se concentra. Comme un serpent, sa pensée se glissa vers Orkro, comme une menace mortelle. Elle fut contrariée quand ce dernier, rassemblant toutes ses forces, résista. Elle était la plus forte, et elle le savait, mais changea d’idée, et menaça les deux dragons avec une voix sournoisement calme, noire et froide comme la surface d’un lac la nuit.

-Mes deux petits. Ne tentez pas quelque chose qui pourrait vous couter bien plus cher que votre vie… Nous entendons … tout. Vous ne réussirez pas. Nous somme les plus forts. Et toi, le Rouge… N’attend pas que je vienne te voir.

Elle haussa les épaules en songeant qu’elle avait préféré les menacer avant de leur faire mal directement. Mais elle se promit de rester toujours vigilante sur les paroles de son dragon, à l’avenir. Si elle voulait qu’il devienne ce qu’elle voulait le faire devenir…

Lamina grogna, s'attirant quelques regard.
Puis, son esprit s'emplit d'une rage soudaine, la peur, l'impatience, la colère la mettait hors d'elle. Elle n'eut pas besoin de contacter Okro.
Elle se faufilait discrétement vers le cadenas de son congénère, évitant d'attirer l'attention du Sournois et de la drow, Karal, comme lui avait dit Okro.
Elle ne tenta pas d'attaquer le cadenas amis de débloquer son mécanisme.
Un petit clic lui indiqua que ses effort n'avaient pas été vains !

Le souffle rauque, la dragonne tenta de s'attaquer à l'autre cadenas qui emprisonnait son ami mais une conscience Sournoise l'en empêcha et, cette fois, elle n'avait pas la force pour lui résister...

L'Elfe Noire tenta de lire les pensées du Rouge, mais elle comprit qu'elle avait déjà pleinement le contrôle. Orkro était hors de lui. Il soufflait comme un bœuf, et de l'écume blanche coulait le long de son imposante gueule. Il fixait le néant devant lui de ses yeux injectés de sang. L’esprit de Karal résonnait en lui comme un taon qui ne cessait de tourner autour de lui, le rendant comme fou, et le piquant dès qu’il tentait de l’ignorer. Il ne pensait même plus. Il ne perçut qu’à peine l’esprit du Sournois qui rôdait. La transformation des Drows avait déjà commencé en lui, petit à petit. Karal savoura le pouvoir qu’elle exerçait si facilement sur une créature aussi puissante.

Mais par contre, si elle pouvait connaître les pensées de son dragon, elles étaient si embrouillées qu’elle n’arrivait pas à percevoir ce qui se passait autour de lui, et de ce fait, que le cadenas de la dragonne Blanche avait été ouvert.

Prudente, Karal savait que le mieux serait d’aller voir près des cages. Mais elle n’avait pas envie de quitter le fameux dragon noir, de peur que celui-ci s’en aille de nouveau. Au juste, allait-il le faire, justement? Cette question lui brûlait les lèvres, mais elle reprit son calme et ne laissa rien paraître. Inquiète que les dragons parviennent à s’échapper, elle tourna la tête vers le Sournois et lui dit, à contrecœur;

-Mmmmoui… Je dois aller voir.

Sans rien ajouter de crainte que le moindre mot de trop n’éveille encore plus la méfiance du Noir, elle dévala la colline. Elle choisit de contourner le centre du village. Ce serait plus rapide. Elle courrait encore quand quelqu’un lui barra la route.

-Tiens, Karal… Je peux savoir ce que tu fais là? Tu n’es pas avec ton dragon?
-Seizer. Écarte-toi. Je suis pressée.
-Quoi? Pourquoi la grande dragonnière serait-elle pressée? , dit-il sur un ton ironique.
-Épargne-moi tes commentaires minables. Laisse-moi passer.

En effet, il ne tenait juste en face d’elle, bloquant tout passage.

-Je t’ai vu, tu étais sur la colline avec un autre dragon. Un noir. Pourquoi ne l’as-tu pas pris, idiote?

Il avait haussé le ton. C’était plus fort qu’elle, Karal ne pouvait résister aux insultes de Seizer. Le fait qu’il était terriblement jaloux n’arrangeait rien. Encore moins qu’il était près à tout pour arriver à ses fins.

-Tu ne risques pas de comprendre, ne t’en fais pas. Trop compliqué pour toi. É_car_te-toi_de_la rou_te. Est-ce que cela est trop difficile à saisir?
-Petite insolente…

Il sortit ses deux épées courtes et les fit tournoyer. Karal murmura :

-Imbécile… Si tu me tue, le Rouge mourra aussi.
-Peut-être pas… Tu n’es que partiellement sa dragonnière. Il ne t’a pas accepté. Il a encore une conscience. De toute manière, c’est le noir qui m’intéresse.

Un grondement la fit revenir à la réalité. C'était Okro.
Une mousse blanchâtre au coin des lèvres, il roulait des yeux fous et fixait le vide d'un air féroce.

* Okro ?...* tenta la dragonne

Du fond du dragon sortit une plainte rauque.

-Raaaaarg!

Son regard de dément se fixa soudainement dans les yeux de la Blanche avec insistance. Sa voix était un peu confuse, lointaine.
*Sauve-toi. Au plus... vite…*


*Sauve-toi. Au… plus vite…*

Karal redressa vivement la tête. Ils tentaient de s’échapper, et cette fois, ils avaient peut-être des chances d’y parvenir! Elle étouffa un juron Drow et avança vers Seizer. Il fut un peu surprit par cette fermeté soudaine, mais resta de glace. Karal, malgré son sang-froid, commençait à être nerveuse.

-Je dois passer, crétin de pourriture d’orque, c’est plus important que tu crois! À moins que tu ne tiennes tellement à recevoir un dard empoisonné. Je manque rarement ma cible.

Sans attendre, il attaqua subitement.

*Orkro! Empêche-là de s’enuir.*, cria-t-elle mentalement.

Elle dégaina son sabre dans un bruit métallique et para au dernier instant le coup. C’est que son adversaire était particulièrement fort et rapide… Entre deux assauts, elle voulut attraper un dard dans son sac, mais elle n’en eut pas l’occasion. Les deux grandes dagues tournoyaient avec la vitesse de la foudre. Karal esquiva rapidement et s’accroupit pour échapper aux lames mortelles. Mais un pas en arrière éveilla une vive douleur à sa cheville récemment blessée. Elle pesta. Seizer prit avenage de cette distraction.



((HRP : Lamërya, je te laisse contrôler Orkro, et décider si tu te sauves, ou s’il t’en empêche… Ou autre! ))

HRP : OK, je vais voir ce que je vais faire, merci !

La dragonne aurait tant voulut s'enfuir, partir loin d'ici et revenir dabs son monde à elle, puis, oublier cette histoire, entourée des siens.
Mais une chose la retenait ici : Okro, le grand dragon rouge.
Elle l'appréciait beaucoup et ne voulais pas l'abandonner à son sort.
Cependant, elle devait sauver sa vie aussi.
L'esprit confut, elle entendit cependant le murmure du dragon qui l'initiait à s'enfuir, à le laisser là !
Elle voulut répondre mais le dragon poussa un rugissement sourd.
Alors, envers et contre tout, elle décida d'aider un peu son ami, ce qui faciliterais quand même son évasion.
Elle débloqua rapidement son cadenas, déja forcé par sa force et elle donna un coup de tête dans la porte. ses longues cornes entaillèrent quelque peu le métal qui, sans la puissance du cadenas, qui semblait magique, n'était plus si solide que cela !
Elle cracha un jet brûlant et donna un dernier coup de tête qui fit éclater la porte.
D'un puissant battement d'ailes, elle sortit, prenant le rique d'être décvouverte.
Mais, alors qu'elle allait s'attaquer au cadenas de son ami, peu importe ce qui lui en coutait, elle sentit une voix impérieuse résonner dans son esprit :

* Arrêtes !*

Elle se rendit compte que s'était Okro qui lui parlait.
Mais, quelques minutes avant, il lui avait pourtant dit de s'enfuir !

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Le grand dragon rouge sentit la glaciale concsience de sa " dragonnière " pénéter encore plus profondément en lui. Elle lança d'une voix froide :

* Okro, empêche la de s'enfuir !*

Mais, cette fois, une once plus douce nuançait cette voix, d'ordinaire douloureuse.
il hésita et sentit comme un lame traverser son esprit, puis tout de suite se retirer : Karal ne devait pas avoir le temps de prolonger son attaque mentale.
Malgré cela, elle recommença, à,peine quelques secondes, mais cela suffit à Okro pour lacher ces mots :

* Arrête !*

Puis, il prit conscience de sa bêtise : la dragonne était en vol stationnaire et le regardait fixement, Karal ou les autres pouvaient arriver à tout instant mais lui, il ordonnait à la dragonne de rester là, immobile.
Les effets de son contact prolongé avec les drows commençaient à se faire sentir et même à mettre ses amis en péril.....
Un cri et un bruit d'un lame qui crissait le tira de ses pensées...

D’un coup habile, le mercenaire coinça le sabre entre ses grandes dagues et le fit tournoyer dans les aires. Il retomba, planté d’un trait dans la terre grise et sèche. Victorieux, Seizer se jeta sur Karal, désarmée. Elle sauta de côté furtivement et se mit à courir en jurant. Dans sa course, elle attrapa une branche d’arbre. Elle s’en servit pour parer avec force un solide coup de son adversaire. Mais cette arme de fortune était à usage unique, car elle se brisa en petits morceaux sous le choc.

-Orkro!, hurla-t-elle en apercevant qu’elle s’approchait des cages.

***
Sentant celle qui le contrôlait en difficulté, le Rouge obéit à l’ordre indirect de l’Elfe Noire. Il rugit et, vu que Lamërya avait réussit à faire sauter son cadenas, il parvint à défoncer lui aussi la porte métallique de la cage froide. Mais comme il alla s’élancer à l’extérieur pour rejoindre Karal, une force étrange l’arrêta. Il se tourna vers la Blanche et la regarda quelques secondes en tremblant. Il se sentait si petit, si vulnérable malgré sa nature incontestable de dragon, maître du ciel et de la terre dans ces contrées. Pris de violant spasmes, il s’écroula inconscient à moitié dans sa cage, à moitié à l’extérieur. C’en était trop en si peu de temps. Les liens magiques contradictoires de son esprit s’entrechoquaient.

***
Pendant ce temps, alertés par le bruit, quelques Drow s’étaient déplacés à l’extérieur du village. Ce qu’ils trouvèrent les le laissèrent perplexes. Seizer était étendu par terre, luttant pour ne pas se tordre de douleur, un dard empoisonné dans son poing fermé, et une plaie au niveau de son cou, entre deux plaques d’armure. Karal, debout à côté de lui, droite. À côté, les portes des cages ouvertes, La dragonne blanche en train de s’échapper, le Rouge affaissé sans mouvement. Les yeux de Karal s’agrandirent un peu d’inquiétude…

La dragonne rugit en voyant Karal approcher. Elle tenta de demander à Okro de l'accompagner mais il s'écroula, pris de spasmes.
Elle rugit alors, s'attirant de multiples regards. Alors, Elle le fit.
Elle fon,ça en piquée et saisit entre ses crocs le collier du Rouge, encore accroché à ses piques, et tira, tira tant qu'elle put !
Le corps inconscient d'Okro s'éleva de quelques mètres, mais Lam'rya, le souffle rauque, fixa Karal.
Elle surprit dans ses yeux noirs, une détermination, mêlé à la panique, semblable à la sienne.
Le temps sembla alors s'arrêter, alors que les yeux jaunes de la dragonnes fixait les yeux noirs de l'Elfe Noire....

HRP : Quelle est la couleur des yeux de Karal ?

HRP : les Drows ont en général els yeux rouges, alors, vu que Karal a un (tout petit) fond d’elle-même qui n’est pas complètement evil, elle aura les siens… Euh, disons, bourgogne! (beaucoup pour une simple couleur d’yeux! ^^)



-Karal! Qu’est-ce que tu fais?, s’écria quelqu’un pour qui Karal ne prit même pas la peine de se retourner.

Sans remords, elle enjamba le corps douloureusement contorsionné du mercenaire et se dirigea rapidement dans la direction des dragons, sans quitter des yeux la Blanche de son regard fixe. Elle le voyait bien, elle voulait sauver Orkro de son cruel destin…

De là où ils étaient, elle ne pouvait les atteindre. Le seul mal qu’elle pouvait leur infliger était ses dards. Elle ne pouvait non plus l’attaquer par l’esprit; la dragonne s’était montrée particulièrement résistante aux siennes, et Karal n’avait présentement pas assez de connaissance en la magie et les sorts dont les dragonniers avaient usage pour faire du dommage. Cependant, inexplicablement, elle hésitât quelques secondes avant de recharger sa sarbacane. Elle eut un pressentiment étrange ou son esprit lui déconseillait de viser la dragonne. Mais elle balaya bien vite cette pensée.

-Mais qu’attends-tu?

Karal tourna la tête vers la colline, où le Sournois la regardait. Elle entendit un court ricanement grave et lointain, que personne d’autre ne sembla entendre. Puis, il étendit ses grandes ailes sombres et prit son envol. En fronçant les sourcils, contrariée, Karal lui lança mentalement :

**Tu t’en vas? Quoi, tu as peur? Peur… de Craz? **

Mais pendant cet instant, aussi court fut-il, donna le temps à un autre Elfe noir de le devancer. Armé d’un arc long, il tira deux flèches simultanément. Mais Karal remarqua que malgré sa lourde charge, la dragonne blanche étincelante dans l’obscurité omniprésente aurait le temps de les esquiver…

HRP : J'espère que je n'ai pas trop dirigé ton personnage !

Lam'rya fit une embardée (qui pesa douloureusement sur son aile droite) pour éviter les tirs. mais, dans sa précipitation, elle se prit la patte dans barreau de la cage. Elle ouvrit la bouche et poussa un rugissement de douleur, provoquant la chute du dragon rouge. mais, par chance, il retomba sur du sable et son atterrissage ne fut pas trop brusque. Mais, à ce moment, elle vit la sarbacane de Karal pointée sur son cou qui, dans la posture où elle était, était une cible parfaite. Tout se passa alors très vite : la jeune drow tira, obligeant la dragonne à faire un looping qui eut pour effet de lui cogner la queue contre la cage de Okro. puis, soudain consciente de sa liberté, elle battit des ailes et partit comme une flèche vers le ciel couvert. Maintenant hors de portée des flèches, elle jouissait de sentir de nouveau le vent siffler autour d'aile, les courants d'air qui la poussaient vers les nuages !
Mais, elle ne savait pas que, pour Karal, les affaires n'allaient pas êtres aussi faciles car, même si ce n'était pas tout à fait de sa faute, la dragonne s'était échappée...................................