Enaïrol sortit prudemment de la grotte suivi par son ami. Faisant attention à ne rien toucher, il glissa doucement le long du flanc de la montagne, trébuchant sur quelques galets. Son compagnon le survole de plus haut, volant majestueusement, étant aussi brillant que le soleil. Le phœnix dirige le jeune dragon, son expérience faisant office de guide face à la naïveté infantile du dragon. Parlant par télépathie, ils discutent, ou plutôt Héréroa décrit le monde et apprend au dragon de diamant les principales lois de courtoisie faisant office dans ce monde :
« La première chose que tu dois savoir est que l’hypocrisie est omniprésente dans ce monde. Tu ne pourras pas y échapper. Profite bien de ton innocence et admire les paysages fabuleux que tu vas bientôt découvrir, car dès que tu vas rencontrer des autres personnes, tu perdras ta naïveté. »
Au bout d’une demi-heure, Enaïrol commence à avoir faim, il est même affamé. La partie de chasse peut alors commencer. Ayant gardé ses anciens réflexes de chasseurs appris dans la montagne, il s’envole et rase la terre pour ne pas faire d’ombre et de bruit d’une part, et d’autre part pour ne pas attirer d’autres prédateur potentiels de son déjeuner. Quelques minutes plus tard, une biche s’élance entre deux rochers, le dragon accélère, figeant légèrement le temps, atteint les 80 km/h en un seul battement d’aile, ouvre sa gueule et attrape la bête par la gorge. L’oiseau de feu, qui avait pris de l’altitude pour admirer le spectacle, descend et félicite son ami :
« Bravo pour une première prise, tu te débrouille bien. J’ai hâte de te voir chasser le yéti ! »
Enaïrol, dubitatif, réplique :
« J’ai perdu de la vitesse et mes pouvoirs d’arrêt du temps se sont détériorés. Si s’avait été un yéti, je me serais pris un bon coup de patte dans la mâchoire … »
(« Il va falloir que je m’entraine à nouveau, j’ai vraiment beaucoup perdu. Avant, on ne me voyait pas attraper ma proie. » Pense-t-il avec amertume)
Après qu’Héréroa soit allé chercher son déjeuner et que les deux compères aient mangé : des fruits et des petits insectes pour le phœnix et la biche pour le dragon, ils reprennent la route des Plaines. En fin d’après midi, après avoir marché tout l’après-midi le long d’un chemin de pierrailles, nos deux amis aperçoivent enfin le bout du chemin et avec lui l’entrée des Plaines, lieu privilégié pour les rencontres.